Soit je l’écris, soit ça me détruit
Soit je le chante, soit ça me hante
Archives de l’auteur : Arthur
Méprises
Un homme, assis à un bureau, consulte un dossier. Entre une femme d’un certain âge. L’homme se lève et la salue brièvement puis replonge dans son dossier. Après quelques instants d’hésitation, la femme s’assoit au bord d’une chaise.

Pierre Lombard et Catherine Fajour dans Méprises - Théâtre du Temps - Mars 2023 - Crédit photo : Michel F.
L’homme – Mettez-vous à l’aise, je vous en prie. Quelque chose d’important depuis la semaine dernière ? Vous voulez m’en parler ?
Un temps pendant lequel il la regarde tandis qu’elle baisse les yeux. Visiblement nerveuse, la femme se tourne à droite, à gauche puis finalement lance d’un ton précipité.
La femme – J’ai perdu le goût du beau.
Caprice
En passant
La vie n’est qu’un caprice aux multiples visages
La vie est un supplice pour ceux qui sont trop sages
Rose*Mary d’Orros
Nin
En passant
Si je n’avais pas créé mon propre monde, je serais probablement morte dans celui des autres.
Anaïs Nin
Une enquête d’Aldo Lombardi à Milan
Dans la brume de novembre, Clara, une fillette de huit ans des quartiers aisés de Milan, a disparu après son cours de dessin. L’inspecteur Aldo Lombardi est chargé de l’enquête qui devait relever de la simple routine : en effet, en 2050, tout objet manufacturé, même un simple sous-vêtement, est équipé d’une puce permettant de le localiser.
Qu’est-il donc arrivé à Clara pour que l’on ait à ce point perdu sa trace ? C’est ce que devront découvrir l’inspecteur et son stagiaire au cours de quatre jours d’une investigation haletante qui les entraînera dans tous les quartiers de Milan et jusque dans ses mystérieux sous-sols.
Chateaubriand
En passant
Je reprendrais volontiers à mon compte cette citation de Chateaubriand :
« Je me suis rencontré entre deux siècles, comme au confluent de deux fleuves ; j’ai plongé dans leurs eaux troublées, m’éloignant à regret du vieux rivage où je suis né, nageant avec espérance vers une rive inconnue. »
Zones grises
Bologne, Piazza Verdi, samedi 23 juin 2018.
Sous les étoiles, l’écrivain Guido Armellini parle… et parle bien. Il défend des causes qui semblent perdues, comme celle des migrants. Il défend aussi la culture et le livre. Il recommande à ses nombreux auditeurs d’écrire non seulement ce qui leur semble beau mais aussi d’exprimer leurs mauvaises pensées, d’explorer leurs zones grises.
Je me sens si bien ce soir-là qu’il ne me vient aucune pensée désagréable. Puis, après quelques semaines, quelques mois, les deux personnages que vous allez découvrir ont commencé à se quereller de plus en plus fort dans ma tête… Lire la suite
Langue neuve
En passant
Dans une langue neuve, on se refait à neuf. Quoi de mieux pour démarrer une nouvelle vie où l’on n’aurait encore vécu ni douleur ni chagrin d’amour ? En cultivant une langue étrangère dans laquelle on n’a ni chagrin ni mémoire, on peut enfin s’oublier.
Régine Detambel, Les livres prennent soin de nous